La leptospirose est une maladie qui peut toucher de nombreuses espèces de mammifères. Cette maladie est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle est commune à l’Homme et aux animaux. C’est une maladie grave, présente en France. Ce sont des bactéries qui sont à l’origine de la leptospirose, du genre Leptospira. Il existe différentes familles appelées sérogroupes. En France, on trouve surtout des Leptospira interrogans appartenant aux sérogroupes Icterohaemorrhagiae, Canicola, Australis
Leptospirose : qui peut l’attraper ?
La leptospirose peut toucher l’Homme. Elle peut toucher également de nombreuses espèces d’animaux domestiques comme les chiens, les chevaux, les vaches, les cochons. Les rongeurs sont porteurs et sont à l’origine de la contamination. On parle parfois de « la maladie des rats ». Mais les rats ne sont pas les seuls, il y a aussi les souris, les ragondins ou les campagnols. En effet, les rongeurs via leurs urines contaminent les milieux humides (lacs, rivières, étangs). Quand le chien se baigne ou entre en contact avec de l’eau contaminée, les bactéries pénètrent à travers les muqueuses ou la peau lésée. Les bactéries passent ensuite dans le sang pour atteindre les reins.
La leptospirose est présente partout en France. Par contre, les lieux de présence de la maladie sont très localisés. En effet, elle peut être présente autour d’un étang par exemple et ne plus être du tout présente 5 km plus loin. Tout dépend de la présence des rongeurs et du climat local. Ces bactéries aiment les lieux doux et humides.
Quels sont les signes cliniques ?
On estime en France qu’il y a entre 300 et 600 cas de leptospirose canine par an, soit environ 1 cas pour 20 000 chiens. La période d’incubation est d’environ 7 jours. Dans la forme aiguë typique, le chien présente des signes généraux (fatigue, fièvre, perte d’appétit), des signes digestifs (diarrhée, vomissements) et des atteintes des reins et du foie. Le chien peut présenter une jaunisse (on parle d’ictère), c’est-à-dire que la couleur de ses muqueuses et de sa peau normalement rose devient jaune. Parfois, on observe des signes respiratoires, musculaires ou des hémorragies.
C’est une maladie grave qui nécessite des soins intensifs en urgence. Le taux de mortalité peut aller jusqu’à 50%. Une hospitalisation est souvent indispensable pendant plusieurs jours.
Comment s’en prémunir ?
Contre la leptospirose canine, la meilleure façon de se protéger, c’est de vacciner son chien. Il existe plusieurs vaccins qui protègent contre différents sérogroupes de Leptospira. En fonction du mode de vie de votre chien et de l’épidémiologie locale, votre vétérinaire pourra vous proposer et vous conseiller le vaccin le mieux adapté. Les rappels vaccinaux se font tous les ans, alors ne les oubliez pas !
Dans les collectivités, il faut penser à lutter contre les rats et les rongeurs. Pour cela, il faut veiller à bien stocker la nourriture dans des containers inaccessibles. Attention, ce n’est pas toujours chose aisée car les rongeurs passent partout ! Soyez vigilant sur les déchets alimentaires : poubelles, composteurs, par exemple. Il est intéressant de drainer les zones d’eaux stagnantes.
En savoir plus sur la leptospirose chez l’Homme
Sources :
Kodjo A. Combes B., Journée Nationale d’Information sur la Leptospirose, VetAgroSup, Clermont-Ferrand, 2015