Souvent pratiqué de manière saisonnière, le traitement antiparasitaire externe de votre animal peut désormais s’envisager autrement et surtout, toute l’année !
Puces et tiques en hiver ? C’est désormais possible et même fréquent, surtout pour les puces. La saisonnalité du traitement antiparasitaire externe (APE) n’a donc plus forcément lieu d’être.
A la question « pourquoi ces hôtes indésirables de vos chiens et chats sont-ils davantage présents toute l’année ? », la réponse est plurielle. Plusieurs facteurs expliquent en effet leur « survie » à une saison qui n’est pourtant pas la plus adaptée à leur cycle biologique.
Tout d’abord, la température des habitations pendant l’hiver permet la réalisation du cycle biologique des puces, c’est-à-dire la transformation des œufs en larves puis en adultes.
En effet, à 27° C, la température optimale pour le cycle d’une puce, la totalité du cycle se déroule en 15 à 16 jours. A 19° C, qui est plus ou moins la température dans les habitations, le cycle nécessite une trentaine de jours mais il se réalise quand même.
Un autre facteur explicatif serait le réchauffement climatique, les hivers étant moins rudes.
La situation est la même pour les tiques. Chez certaines espèces, et notamment Dermacentor reticulatus, si le cycle biologique est ralenti en hiver, il peut se poursuivre si les températures sont clémentes.
Ce phénomène est majoré par le comportement des chiens et des chats qui ont tendance à chercher les sources de chaleur (radiateurs, cheminées...), encore plus propices à un développement rapide des parasites.
L’Esccap*, association indépendante scientifique à but non lucratif qui rédige et diffuse des recommandations pour le traitement et la prévention des principales parasitoses internes et externes des animaux de compagnie, recommande d’ailleurs d’effectuer un contrôle régulier de l’infestation par les puces toute l’année.